Ôjino Asa... da !

Il le savait si bien, ce matin-là allait être le dernier avant un long moment... le dernier où il pourrait faire l'étoile dans son lit, secrètement, sachant parfaitement que personne ne pourrait le voir dans une position aussi peu conforme. Dernier matin où il sentirait l'odeur sublime des pancakes juteux que cuisinait sa mère, pour lui et cet horrible monstruosité qu'il se devait de nommer "petit frère". Dernier matin... dans cette maison !

Mhm... en fait, ce n'était pas si mal. Il n'aurait plus aucun compte à rendre à personne, ne referrait plus cette face d'idiot blêmit par la lueur de l'ordinateur - utilisée tard en soirée... et ce depuis le petit matin - et en plus, il n'entendrait plus parler de cette absence qui durait depuis près d'un mois.

Comme s'il ne s'amusait pas, lui, cette homme, là-bas, à l'autre bout du monde !?
Pourquoi son fils ne pourrait pas en faire tout autant !?!

D'accord, une année avait passé... une année de repos complet où il avait vécu comme un parasite au crochet de ses parents, mais bon ! La société ne pouvait pas comprendre que tous les êtres humains ne rêvent pas de conformité !
Alala... que c'est dur !

En fait, aujourd'hui était un jour plutôt spécial... qui désordonnait l'horaire de notre cher prince. Le jour où il rentrerait de nouveau à l'école, après une année d'absence sur les bancs scolaires. Le jour où il commencerait sa dernière année. Et donc, un jour spécial se devait de commencer spécialement... non ?
Mhm...
... non !

Ce matin fut plutôt semblable aux autres. Il s'occupa sans tarder de ce magnifique visage. Le nettoya en profondeur, l'hydrater, puis, commença à l'orner de couleurs splendides. Un peu de noir, un peu de blanc... et le tour est jouer ! Ne reste plus que le reste des parures visuelles et il pourrait commencer la rude tâche des cheveux. Les aplatir, les peigner, les aplatir, les peigner, les aplatir, les crêper et ajouter le fixatif. Un dernier coup de fer, un dernier coup de peigne... voilà !

Le reste était besogne facile ; les vêtements. Aujourd'hui, il n'avait pas à se casser la tête puisqu'il devait enfiler cet uniforme qui caractérisait chaque école.

Et puis quoi ? C'était lui-même qui faisait sa beauté, pas de simples morceaux de tissu ! Ah !

Après le petit-déjeuner, il fila en vitesse à la gare, ayant préalablement appris par coeur le trajet qu'il se devait de suivre pour ce matin. Et, bien entendu, il ne se perdit pas un seul instant ! Comment le pourrait-il ? Vivre à Ueno, flâner à Tôkyô... se rendre à Ôsaka était alors un jeu d'enfant !

Et voilà que se dessinait maintenant, devant lui, les grilles du portail de sa nouvelle prison scolaire...

!

Ce nom, il le trouvait plutôt ringard, mais bon !

Une chose, aussitôt, lui plû... les filles. Cette petite horde de fan qui attendait comme des tigresses que les beaux mecs arrivent... c'était plutôt sympathique comme bienvenue ! Et puis, il adorait l'uniforme féminin... sans compter qu'elles étaient toutes magnifiques !
Pas autant que lui, évidemment, mais quand même, pas si mal ! Éhé !!

Un sac à dos, un sac en bandouillière et deux valises - tous en cuir noir -

parcourut alors cette grande allée avec ce sourire qui avait fait de lui la star de son ancienne école. Un sourire ravageur auprès des belles dames, yeux cachés derrière de belles lunettes de soleil, un peu vent soufflant doucement sur les pointes de ses cheveux ardents.

Ah ! Enfin, le prince était arrivé à bon port !

Invité

Mizu ouvrit les yeux. Il se tourna vers son réveil. Il indiquait 6h42. On était samedi aujourd'hui, et le garçon n'avait pas cours. Mais, n'arrivant plus à dormir, il se leva, malgré l'heure. Ca lui arrivait assez souvent de se lever si tôt, quand il n'arrivait plus à trouver le sommeil. Il se redressa donc, laissant glisser la couverture au sol. Il posa ensuite ses deux pieds par terre, et se leva, non sans difficultés : il avait des courbatures dans les bras et dans le dos, sûrement à cause du fait qu'il avait porté ses valises -qui pèsent chacune une tonne-, deux jours auparavant, pendant une bonne heure. Il laissa sa couverture en plan, de toute façon, il avait tout son temps pour ranger, alors il n'allait pas se prendre la tête maintenant. Il se dirigea ensuite vers sa bouilloir, préalablement remplie d'eau, qu'il mit en marche. Mizu n'aimait vraiment pas déjeuner avec les autres, et puis de toute façon, il avait l'habitude de juste boire un café ou un thé le matin, il pouvait très bien le faire seul. Etant au deuxième étage dans sa chambre, il descendit les escaliers pour aller en direction de la salle de bain. Il jeta au passage un petit coup d'oeil vers le lit de son colocataire. Il n'était pas là. Ca l'arrangeait bien au fond, parce qu'il pouvait faire autant de bruit qu'il voulait, sans craindre de réveiller qui que ce soit. Il alla donc à la salle de bain, se passa un peu d'eau fraîche sur le visage, puis finit par remonter pour prendre son thé.

Une fois lavé, habillé -d'un jean bleu un peu délavé, et d'une simple chemise noire surmontée d'une cravate ainsi que d'un manteau-, coiffé, et une fois avoir ranger sa chambre, il sortit de sa chambre. Il était 8h15, et Mizu se disait qu'il aurait pu prendre encore plus son temps si il avait voulu...

Une fois arrivé dehors, et sentant le vent froid sur ses joues, il frissonna. Puis, d'un geste machinale, il sortit son paquet de cigarettes, duquel il tira une d'entre elles, qu'il porta à sa bouche et alluma. Il fourra ensuite son paquet dans sa poche, et y blotit aussi ses mains, histoire de ne pas avoir trop froid. Pendant deux bonnes heures, le garçon s'était balladé dans l'école, n'ayant rien d'autre à faire... Il en avait profité pour aller chercher son courrier. Apparement, ses "parents" lui avaient envoyé une lettre. C'était bien la première fois... Il l'avait ouverte et avait juste vu un bref "Nous espèrons que tu as fais bon voyage; sois sérieux dans cette nouvelle école", signé de son père, de sa mère, ainsi que de son cousin. Il était environ 10h30 maintenant, et Mizu, après avoir mis la lettre dans une de ses poches, continua sa petite "balade".

Le jeune homme arriva bientôt au niveau du portail, qu'il avait passé, quelques jours avant, pour la première fois. Il alla se coller contre un arbre, et sortit de nouveau une cigarette, tout en réfléchissant à la raison pour laquelle il était ici. Quelques jours avant d'arriver ici, il avait regretté d'avoir fait le choix de changer d'école, mais finalement, maintenant, il se rendait compte qu'il avait réellement bien fait. Quitter sa petite vie monotone et sans aucun intérêt, quitter ses parents, quitter Hayden, et tout le reste, commencer -en quelque sorte- une nouvelle vie, c'était sûrement ce qu'il avait de mieux à faire...

Maintenant, il y avait plus de gens que tout à l'heure. En fait, à cet endroit là, il y avait surtout des "pseudo-groupies" à l'affut du moindre garçon... Mizu était peu voyant, donc elles ne s'aperçurent même pas de sa présence. Tant mieux, il n'avait pas envie de se retrouver entouré de fillettes...
Balayant la foule du regard, Mizu aperçut plusieurs garçon, assaillit par les groupies, dont l'un d'eux qui tenait apparement deux valises. Un nouveau? Il devait sûrement être l'homme le plus heureux du monde, entouré de filles comme ça, c'est du moins ce que Mizu s'imagina, en voyant son air heureux. Ses yeux étaient cachés pas des lunettes de soleil, mais ce ne fut pas ce qui attira Mizu en premier : le garçon fut tout de suite frappé par la couleur des cheveux de l'autre. Ca lui plaisait assez. L'autre semblait assez sûr de lui, et voulait sûrement se donner un air dragueur, avec ce sourire sur les lèvres. Sûrement...
Il avança parmi la foule, essayant de se frayer un chemin jusqu'au portail.

HJ : AHHH !! DE LA COMPAGNIE !!! *love* J'étais tellement triste de ne recevoir aucune réponse que j'ai perdu mon "false-irl comportement" ! XD

- - - - - - -

Avec cette attitude de roi du monde, Noriyori s'était attiré la foudre de bien des mécontents, et pourtant, jamais il n'avait reçu la moindre menace assouvie...
Jamais il n'avait souffert de ce comportement.

Le regard s'évadant sur les jolis corps qui parsemaient sa route, le jeune homme balaya le paysage rapidement, un sourire plus dragueur lorsqu'il croisa une belle étudiante, dont il ne prit même pas soins de prendre le nom et juste de la saluer. Il sourit de plus bel, leva le menton et continua sa route.

Pourquoi un prince s'arrêterait-il !?

Cependant, le prince s'arrêta. Un sourire toujours accroché à ses lèvres, il posa une valise au sol, baissa légèrement son visage, puis, d'une seule main, il baissa ses lunettes au bout de son nez, laissant voir ses yeux splendides, parfaitement colorés, pas trop, un peu de noir, un peu de blanc.

Puis, il tourna la tête vers un jeune homme qui se faufilait dans la foule de jolies dames et de nouveaux.

Hey ! Toi !

Tirant la langue en lançant un

, il tenta d'attirer l'attention de ce jeune homme au jean délavé.

Tu peux me mener au premier dortoir ?

Il replaça ensuite ses lunettes de soleil convenablement, pour cacher ses yeux magnifiques.

N'étant pas d'ici, et ne voulant pas se casser la tête pour un rien - et ne voulant pas avoir l'air d'un abrutit en se promenant partout - il était donc préférable de demander un peu d'aide. Et puis, il prenait cela plus comme une servitude qu'autre chose, bien qu'il se gardait de le mentionner de cette manière !

Tu sais c'est où, au moins ?

demanda-t-il, perplexe, en levant un sourcil.

Invité

[ahah ^^~ ]

Le nouveau réussit à se frayer un chemin parmi les filles hystériques qui grouillaient un peu partout, et bientôt, il se retrouva un peu plus près de Mizu. D'ici, le garçon pouvait regarder le visage de l'autre en détail. C'est d'ailleurs ce qu'il fit. Malheureusement pour lui, il ne pouvait pas voir ses yeux, car ils étaient cachés par des lunettes de soleil. Malgré tout, il pouvait voir le reste de son visage... L'inconnu paraissait être sûr de lui, et son sourire semblait vouloir dire "vous m'avez vu? Ne suis-je pas merveilleux!?". Mizu soupira, ce qui forma un petit nuage de fumé devant lui, puis, baissant les yeux, il murmura, sans même se rendre compte qu'il parlait à haute voix :

"C'est qui celui-là?"

Avec son air blasé sur le visage, il ne devait pas paraître bien avenant. Mais de toute façon, il avait l'habitude. Il ne paraissait que rarement chaleureux et agréable, mais il ne pouvait faire autrement, il était comme ça, c'est tout...
Apparement, le nouveau aussi l'avait remarqué. D'ailleurs, il l'interpela. Quoi, qu'est-ce qu'il lui voulait? Mizu leva la tête vivement, et le regarda avec un air interrogatif, mais sans dire un mot. L'inconnu avait baissé ses lunettes sur le bout de son nez, laissant apparaître de beaux yeux, ce qui fit légèrement sourire Mizu. Voilà, il voyait enfin ses yeux. Ils étaient parfaitement maquillés. On pouvait clairement lire dans le regard du nouveau, tout comme dans son sourire d'ailleurs, qu'il était plein d'assurance et de confiance en lui...

Finalement, son interlocuteur continua de parler : il lui demanda si il pouvait le mener au premier dortoir. Le garçon toussota, puis se mit à rire légèrement. Si il disait oui, et qu'il essayait de l'amener là-bas, ils se retrouveraient sûrement à l'autre bout de la ville... A vrai dire, Mizu n'était pas très doué pour aider qui que ce soit à trouvé son chemin. De plus, étant lui-même nouveau, il ne connaissait pas encore l'établissement. Et il se rappellait avoir bien galéré déjà pour trouvé son propre dortoir... alors celui d'un autre. Finalement, lorsque l'inconnu ajouta sa dernière phrase, Mizu fit une petite grimace, qui, en quelque sorte, voulait tout dire. Il tira sur sa cigarette, et finit par dire :

"Honnêtement, si j'essaye de vous amener au premier dortoir... vous n'y serez pas avant la nuit. Je suis nouveau, je connais pas le chemin. Mais je peux toujours vous aider, si vous voulez..."

Mizu savait très bien que le garçon s'en sortirait beaucoup mieux tout seul qu'avec lui, mais malgré tout, il avait envie d'un peu de compagnie, alors il pouvait bien l'aider. Quoi qu'il en soit, après avoir dit cela, l'autre voudrait sûrement se débrouiller seul, et d'ailleurs, il n'aurait pas tort de vouloir faire ainsi.

Il y avait une raison très claire pour expliquer son choix. En fait, il avait décidé de demander son chemin à ce garçon pour trois bonnes raisons...
Un ; ce n'était pas une de ces fans en mini-jupe plus casse-pied qu'autre chose, et se promener avec une casse-pied n'était pas vraiment dans ses premières préoccupations !
Deux ; il ne faisait pas partie du bétaille qui entrait pour la première fois dans cet établissement, et donc, il y avait plus de chance qu'il connaisse les lieux que lui-même.
Et trois ; il fallait dire que, finalement, il savait bien comment se mettre en valeur, et se promener avec un fantôme, le genre de mec qui ne se fait pas vraiment remarqué, était la meilleure solution pour se mettre soi-même en valeur ! Une pierre précieuse brille toujours plus à-côté d'une vieille roche terne !

En entendant tousser puis rire ce garçon aux airs détaché, il eut le réflexe automatique de reculer d'un pas, relevant le menton, comme s'il était dégoûté.

...

Il reprit alors sa valise, posée préalablement au sol, puis, fit quelques pas en direction de son interlocuteur. Puis, il sourit. Il ne put d'ailleurs pas s'empêcher d'esquisser ce sourire à l'écoute du garçon.
Pourquoi autant de politesse ?
Ah ! Oui ! C'était ainsi que les gens normaux agissaient entre eux !
Bah ! Tant pis ! De toute façon, Noriyori n'avait pas été façonné du même moule que les autres, et il ne voyait pas pourquoi il agirait comme les autres !

Et puis, la politesse lui tapait sur les nerfs, quand il devait l'utiliser, pas quand les autres l'utilisaient.

Bref,

!

Tant pis ! Si on se perd, ce sera de ta faute, et non de la mienne !

Il échappa un petit rire vaniteux avant de continuer sa route, mais il s'arrêta pas vite, tourna la tête vers son interlocuteur, le reste de son corps positionné d'une bien élégante façon...

Alors, on y va !?

Invité

Lorsque Mizukare eut un petit rire, l'autre recula d'un pas, et eut un air comme dégoûté. Il paraissait bien arrogant! Sûrement plus que Mizu d'ailleurs. Le garçon se demanda alors si il serait capable de le supporter... Il verrait bien ça sur le chemin. Après avoir prit cet air plus que déplaisant aux yeux de Mizu, l'inconnu ne fit aucune remarque et écouta ce qu'il avait à dire. Finalement, à la suite d'un petit rire, il lui dit que ce n'était pas grave, que de toute façon si ils se perdaient se ne serait pas de sa faute, mais de celle de Mizukare. Le jeune homme leva un sourcil, tout en regardant l'autre commencer à partir. Lui, il ne bougea pas, se contentant de continuer de le regarder avec un air interrogatif. Mais l'inconnu s'arrêta un instant, et, pour que Mizukare le suive, il fit "Alors, on y va?!". Le jeune home hocha la tête et se mit à avancer pour arriver à son niveau. Ils marchèrent tout d'abord en silence, mais cela agaça vite Mizu, qui se mit donc à parler :

"Vous vous appellez?"

A vrai dire, ça l'agaçait de ne pas parler, mais il n'avait pas non plus envie d'user de la salive pour rien! Donc il calculait ses mots, en en disait le moins possible. Ca vallait mieux. Il ne regardait pas l'autre, car il n'avait pas spécialement envie de le voir le toiser ou simplement le regarder avec son air arrogant. C'était le genre de choses qui le mettaient assez hors de lui. Mais bon, sachant se contrôler, il savait très bien que même si l'autre commençait à l'énerver, Mizu ne lui ferait pas de mal pour autant. Et puis aussi, il préfèrait regarder devant lui parce que ça lui éviterait peut-être de se perdre.

Repensant aux premières paroles de l'inconnu, Mizu constata qu'il faisait des arts martiaux. A le voir comme ça, il aurait plutôt pensé à quelqu'un de la troisième section, et non de la première! Il ne paraissait pas bien musclé, mais cela ne voulait rien dire... Et puis de toute façon, les apparences sont parfois bien trompeuses. Si ça se trouve, il aurait très bien pu battre facilement Mizu si celui-ci le provoquait. De toute façon, il ne comptait pas le faire, car il n'avait pas de bonnes raisons de le faire... Et il n'avait pas envie de se ridiculiser devant les autres étudiants qui passaient à côté d'eux.

D'un instant à l'autre, sans pour autant perdre son air supérieur, Noriyori se mit alors à penser à quelques détails plutôt agaçants. Le genre qui pourraient le mettre dans une certaine mauvaise position.

Si on y revenait, il lui avait fallut usé de patience et de domination afin d'être ce qu'il était. Il lui avait fallut pourfendre la masse sociale qui l'entourait afin de se faire respecter à sa juste valeur. Cependant, plus il y pensait et plus il se rendait compte que, maintenant, tous ces efforts étaient au poubelle !
Réellement, il était partit bien loin de son cocon, de celui qu'il avait sû mater. Il laissait ainsi derrière loin bon nombre de victoires, qui ne valaient maintenant plus rien dire.

Et de plus, il n'avait pas vraiment envi de repasser par toutes ces épreuves afin de se faire accepter...

En fait, pourquoi voudrait-il se faire accepter !?

Hee !? Oh ! Ijichi Noriyori !

Il avait répondu machinalement, repartant bien vite dans ces vaines pensées...

Ah ! Oui ! C'est ça ! Pourquoi ? Pourquoi souhaiterait-il réellement se faire accepter de ces gens ?
Il ne les connaissait pas, ne les appréciait pas, et puis, que pouvaient-ils bien lui apporter ?

Exemple ; ce garçon, qui le suivait, qui le menait jusqu'aux dortoirs, le reverrait-il un jour ? Lui reparlerait-il un jour ? Sûrement pas ! Il oublierait certainement son nom. Et puis, s'ils venaient à se croiser de nouveau, se parleraient-ils ? Auraient-ils vraiment quelque chose pour entretenir une conversation ?
Non !
La société était une moule dans lequel il ne voulait pas s'embourber, et ce garçon en faisait partit, il n'y avait aucun doute !
Il était habillé de façon plutôt convenable, parler de politesse et n'usait pas d'extras... bref, il se conformait à la règle.

Quel ennuis !

Et celui qui me sert de guide, comment s'appelle-t-il ? Ou bien je dois simplement t'appeler "p'tit serviteur" ? AHAHA !!!

Le regardant en attendant sa réponse, tout en continuant à avancer, il souriait comme s'il savait être le seul à rire de sa farce de mauvais goût. Il le savait, et cela ne le gênait aucunement !

J'aime aussi "esclave", pas toi ?

Il jouait avec le feu, et il le savait bien. Pourtant, ça l'amusait.
Provoquer...

Invité

Lorsque Mizu demanda son nom au garçon, celui-ci mit un petit moment avant de répondre, comme si il était perdu dans ses pensées et qu'il en avait été tiré par les paroles de Mizukare. Il lui répondit alors qu'il s'appelait Ijichi Noriyori. Finalement, il se tut de nouveau, et continua à réfléchir. A quoi, Mizu n'en avait aucune idée. Et honnêtement, il s'en foutait un peu, mais il fallait bien qu'il s'occupe l'esprit à faire quelque chose, et en l'occurence, à se demander ce à quoi l'autre pensait. Entrant lui aussi dans un grand silence, et continuant de regarder devant lui, il essaya de ne plus trop prêter attention à son interlocuteur. Son regard vaguabondait un peu partout, regardant à a fois les gens qui le croisaient, et à la fois les bâtiments qui les entouraient.

Bientôt, ils entrèrent à l'intérieur du hall, remplis d'étudiants. Mizu joua des coudes pour se frayer un chemin, ignorant les remarques des autres. En faisant cela, il s'était un peu éloigné de l'inconnu, qui apparement avait un peu de mal à avancer avec ses valises. Il ne comptait pas l'aider, il allait juste l'attendre un peu. Enfin, lorsqu'il arriva de nouveau à son niveau, l'autre le regarda, et, tout en souriant, il lui demanda comment "son guide" s'appellait. Et finalement, il lui demanda si il devait plutôt se contenter de l'appeler "p'tit serviteur". Mizu ne cilla pas, et continua de marcher le plus calmement possible, mais tout en accélérant un peu, pour mettre de la distance entre eux deux. Après tout, c'était vrai qu'il était plus petit que ce cher Ijichi Noriyori, mais le therme "serviteur" ne lui plaisait pas vraiment. Malgré tout, il ne le fit pas remarquer, ignorant au maximum ses paroles.

Puis, lorsqu'ils tournèrent dans un couloir, l'autre ajouta une nouvelle remarque, qui laissa Mizu perplexe. Comment est-ce qu'il devait prendre ces paroles? Ce n'était sûrement qu'une petite provocation puérile. Il serra doucement les machoires, et, malgré la pointe d'énervement, il se mit à sourire. Un sourire sarcastique, mais au moins, c'en était un. L'autre riait toujours. Il semblait bien s'amuser. Mizu continua alors de sourire, et il fit enfin :

"Je préfèrerais que tu m'appelles Mizukare. Pas la peine de connaître mon nom de famille, ça te servira jamais à rien"

Petite nuance dans ses paroles, il le tutoyait maintenant. Il perdit peu à peu son sourire, et continua d'avancé, suivit de l'autre, qui, il l'avait compris, continuerait sûrement à le provoquer durant le voyage. Il essayerait de rester impassible, imperturbable.

Arrivé à un "carrefour", Mizu décida de tourner à gauche tandis qu'il était indiqué qu'il fallait tourner à droite sur un petit panneau, à peine visible -et dont Noriyori ne verrait sûrement pas la présence-, pour aller aux dortoirs. Ben quoi, autant prolonger la conversation, vu que ça amusait l'autre de jouer avec les nerfs de Mizu, nan? Il lui faudrait plus de temps qu'il n'en fallait pour aller réellement aux dortoirs, si il voulait vraiment le mener à bout, n'est-ce pas? Alors autant lui rendre service en allongeant la route.

Bref, ne voulant pas que le silence s'installe, le garçon prit de nouveau la parole :

"Tu fais des arts martiaux, n'est-ce pas? Quoi comme art?"

Honnêtement, ce n'était pas vraiment nécessaire pour lui de savoir cela, mais il avait juste envie de combler le silence, pour ne pas s'ennuyer.

[HJ : Désolé du retard... j'ai viré une brosse avec des copains pour le Nouvel An... et j'ai été malade comme un chien...]

- - - - - - -

De nature plutôt imperturbable avec les moins que rien, Noriyori se cachait bien de ne pas aimer les gens trop calmes. Bien que cela aidait dans un social un peu bafoué, ça l'agaçait de ne voir aucune réaction sur ce sombre visage. Pas que ce... "Mizukare" lui paraissait vraiment terrifiant - en fait, pas du tout ! - juste qu'il n'aimait pas trop les gens stoïques, qui vivent dans la neutralité.

L'idée de foutre ses valises dans les bras de son "serviteur" lui paraissait, sur le coup, assez attrayant, mais il changea d'avis en se rappelant que son "autorité" n'était pas encore fait en ces lieux "hostiles" !

Étrangement, bien qu'il n'y montrait rien, son habitude du minutie prenait toujours le dessus, et ce petit panneau, parmis les nouveaux et les anciens, esquissa sur son parfait visage un semblant d'amusement. Juste un sourire en coin, un peu plus prononcé.
Que faisait donc cet garçon ?
Cela pouvait bien devenir amusant...

Exact ! Pourquoi ça me servirait de te connaître plus en... "profondeur" !?

À cette remarque, il tira la langue par humour.

Il laissa alors en suspend cet humour bidon...

Hajimichiyaasai !

Puis, il regarda autour de lui, scruta les moindres parcelles qui l'intéresseraient plus tard, examina les gens, les uniformes, les fenêtres... et ce garçon qui le menait là où se doutait ne pas être le bon endroit.
Il ne devait certainement pas se rendre compte que Noriyori le savait... ce qui rendait ce moment plus amusant.

En quoi ça te servirait de le savoir !? Mizukare-han poserait-il des questions stupides à tous les inconnus qu'il croise ?

Il échappa un petit rire avant de conclure...

Ou bien est-il seulement stupide ?

- - - - - - -

[HJ : Si tu as un problème avec le "hajimichiyaasai", tu n'as qu'à le dire, je comprendrais ! Je ne l'ai pas traduit seulement pour faire remarquer le patois. Et pour le "han", comme nous sommes à Ôsaka, je pensais que c'était plus d'occasion !]

Invité

[HJ: En effet j'ai "un problème" XD Mais j'ose supposer que c'est une formule de politesse pour dire "enchanté" à quelqu'un qu'on ne connait pas? ]

Lorsque le garçon dit à Noriyori que ça ne lui servirait jamais à rien de connaître son nom de famille, le jeune homme lui répondit :

"Exact ! Pourquoi ça me servirait de te connaître plus en... "profondeur" !?"

Après avoir dit cela, Noriyori tira la langue avec un certain amusement, à la manière d'un gosse fier de ses stupides paroles.

Mizukare détourna les yeux pour regarder de nouveau devant lui, ne répondant aux propos du jeune homme qu'en souriant avec une indifférence provocatrice.
Finalement, l'autre, après un court instant, prit de nouveau la parole. Il lui dit "Hajimichiyaasai". Mizu ne détourna pas les yeux, et ne lui répondit pas, continuant d'avancer toujours dans la même direction, qu'il ne connaissait d'ailleurs pas. Ca lui était égal de ne pas savoir où il allait; qu'il se retrouve à l'autre bout de l'établissement ou à l'autre bout d'Ôsaka, ça ne le gênait pas. Ce petit "voyage" lui permettait au moins d'occuper sa journée.

Lorsque Mizukare sentit le regard de son interlocuteur sur lui, il tourna la tête dans sa direction, pour le toiser à son tour, mais il finit rapidement par regarder de nouveau devant lui, pour ne pas avoir à supporter le sourire exaspèrant, mais néamoins grâcieux, de ce garçon.
Mizu avait un peu de mal à comprendre pourquoi le jeune homme qu'il "conduisait à sa chambre" jouait le gosse, en tirant la langue, en souriant de façon niaise, en prenant des airs amusés de gamin; alors qu'en contrepartie il le considérait avec supériorité. Il passait d'un air prétentieux et provocateur à un air de chérubin... Apparement, ce gars là devait beaucoup aimer jouer.

Décidemment, Mizu n'était là que depuis très peu de temps, mais depuis son arrivée, il ne rencontrait que des gens complèxes et énervant... Il n'avait sans doute plus qu'à espérer que cela s'améliore, que Noriyori change d'attitude, même si c'était assez improbable. Ou bien alors il faudrait que ce soit lui qui se montre inférieur et qu'il soit docile face à son interlocuteur. Hm... Non, c'était le genre de choses assez inconcevables pour Mizukare...

Lorsqu'il demanda au garçon quel art il pratiquait, ce dernier lui répondit approximativement la même chose que lui-même avait dit à propos de son nom de famille. Il demanda ensuite si "Mizukare-han" posait des questions stupides à tous les inconnus qu'il croisait. Le jeune homme voulu répliquer, mais Noriyori le coupa en riant, puis il continua de l'ouvrir, sans lui laisser le loisir d'en placer une. Il demanda alors avec une aisance immodérée si finalement ce n'était pas tout simplement lui qui était stupide. Mizu essaya du mieux qu'il pu de ne pas montrer qu'il était troublé, mais on pouvait malgré tout voir que l'autre commençait sérieusement à l'agacer.
Il poussa un petit soupir, comme pour montrer qu'il se calmait doucemet, et, après un moment, il se retourna vers Noriyori avec un sourire audacieux sur les lèvres. Il lui répondit :

"Tu t'es déjà fait une opinion sur moi, alors que je dise que je suis stupide ou non ne changera pas grand chose, n'est-ce pas?"

L'autre n'en avait clairement rien à foutre de savoir cela. Dans le fond, il devait le mépriser... Pourtant, jusque là, Mizukare n'avait rien fait de mal... Il en conclut donc que Noriyori devait mépriser tout le monde, à part peut-être les fillettes qu'il ne se gênait pas à reluquer lorsqu'il était encore de l'autre côté du portail.

Après quelques secondes, Mizu se mit à dire, avec une malice au coin de l'oeil:

"Et Noriyori-"sama" est-il toujours aussi agaçant et pathétique avec tous les inconnus qu'il croise?"

Il continua de le regarder, tout en marchant. Il ne disait pas les choses avec méchanceté, mais, comme son interlocuteur le faisait, il les disait avec une pointe de provocation et un semblant d'amusement. Finalement, il ajouta, sans le laisser parler à son tour :

"Ou bien est-ce que je lui suis tellement antipathique qu'il ne peux s'empêcher d'agir de cette manière avec moi?"

Il cessa de le regarder après un instant. Voyant bientôt un couloir sur la droite, il tourna, toujours en ignorant où cela les mènerait.

Il ne doutait pas que Noriyori puisse dire que c'était parce qu'en effet Mizu était antipathique qu'il agissait ainsi, mais cela ne le perturberait sans doute pas. Il ne pensait pas que son vis-à-vis était du genre à se dévaloriser, mais au contraire à rejetter la faute sur les autres.

Quoi qu'il en soit, Mizukare songea qu'ils n'iraient pas très loin tous les deux en disant les choses de cette façon. Tant pis, si cela amusait ce "cher" Noriyori, c'était déjà ça... Et puis de toute façon, dans le fond, ça amusait assez Mizu aussi.

[HJ : AHAHA !!! Oui, oui, c'est à peu près ça. Je te l'ai expliqué plus en "profondeur" en MP ! (XD)]

- - - - - - -

Plus la présence de Mizukare se faisait longue, plus elle devenait ennuyante. Les gens sans paroles sont ennuyants, les gens qui ne répliquent pas sont ennuyants, les gens qui n'ont pas d'opinion sont ennuyants...
En fait, la majorité des Japonais sont ennuyants !
Quelle vie lasse que d'exister dans une société qui préfère l'auto-flagellation passionnelle ! Quel ennuis que de se savoir entourer par une horde de petits robots sans langue pour la tirer !

Intérieurement, il avait beaucoup de pitié pour ce genre de personne. Ceux qui vivent avec ennuis. Lui, il préfèrait ne pas leur ressembler ! Il préfère avoir un dos magnifique à un dos marqué par l'auto-censure.

Mais, extérieurement, il n'y montrait rien. En fait, il avait pitié des autres plutôt inconsciemment, ce disant que, de toute façon, s'ils le voulaient vraiment, ils n'avaient qu'à faire comme lui ! Le monde changerait bien un jour...
... mais peut-être pas les gens !

Levant un sourcil, une petite poussée sur ses lunettes fumée afin de les placer correctement, puis, il soupira, sans le moindre son. Juste pour avoir vraiment l'impression de passer son temps avec un robot pré-réglé pour imiter un jour de pluie.

Toutefois, l'intrigue germa dans sa tête lorsqu'il entendit son guide soupirer, comme si, avec un peu de chance, ses paroles avaient atteint la cible. C'était tout ce que Noriyori attendait, puisque l'autre se retourna, un sourire des plus commode - pour Nori' - aux lèvres. Et ce rictus esquissa sur le visage de l'aîné un sourire amusé, attendant de voir ce qui allait bien se passer.
Il pencha légèrement la tête sur la droite en écoutant les propos de son interlocuteur, ne perdant néanmoins pas son sourire...
Ijichi le laissa parler, débiter toute sa salade. Dans sa tête, il se disait que ça devait lui faire du bien de cracher cette petite tache qu'il avait sur le coeur - il se disait ça en riant, bien entendu !

Quand tout fut fini, Noriyori n'ajouta rien, pour le moment. Il laissa son interlocuteur s'éloigner, lui donnant peut-être le faux espoir d'avoir gagner cette manche... ce qui n'était pas tout à fait vrai !

Il le suivit sa problème, examinant préalablement ce nouveau couloir qui ne semblait vraiment pas le mener au bon endroit... alala !!

Apparamment, Mizukare-han a un petit problème avec son senpai ! Ou, si tu préfères, son "sama" !! Éhé !

Il se lècha les lèvres avant de continuer, d'un ton agaçant et pourtant aussi charmant que s'il faisait la cour à une jolie damoiselle...

Je ne me fais d'opinion fixe sur personne. Si tu as envi de faire partit du moule social, t'as qu'à me le dire, je t'y rejète aussitôt. Mais si tu préfères agir comme un abrutit de seconde zone en te croyant au-dessus de tout sans l'être vraiment, compares-toi d'abords aux gens qui t'entourent. Pour la suite, tu es très loin de savoir comment je peux juger les autres et m'en forger une opinion, et encore plus loin de savoir comment je pourrais te répondre.

Sans se gêner, il lui donna une petite pichenette derrière la tête tout en continuant à parler...

Si ça t'amuses de me décrire comme "agaçant" et "pathétique", libre à toi de le faire, je m'en fiche royalement ! Crois-tu vraiment que les similis insultes d'un "sans-fenêtre" peuvent m'irriter ! Si c'est le cas, tu te mets un doigt dans l'oeil !

Il échappa un rire amusé tout en prenant le dessus sur la marche, jusqu'à se retrouver devant son interlocuteur. Il posa sa valise noire au sol et leva le menton.

Cependant, je ne serais pas juste envers moi-même si je te laissais m'insulter de la sorte sans rien dire ! Éhé !

Et sans rien dire, n'ayant jamais perdu son sourire et sa voix de prince charmant depuis le début, Noriyori serra le point et, dans un joli mouvement du torse et du bassin, flanquant un coup magistrale sur la joue gauche de son interlocuteur.

Maintenant, tu me connais un peu plus !

lança-t-il d'une voix encore plus haute et plus princière.

Invité

Après avoir tourné dans le couloir, et après avoir dit ses quelques paroles, Mizu se tut, ne voulant pas user sa salive pour ne rien dire... Mais ce fut Noriyori qui prit la parole, lui disant que "Mizukare-han" semblait avoir un problème avec son senpai. Il n'avait pas tort. Mizu afficha un léger sourire, sans vraiment s'en rendre compte, et sûrement sans que son interlocuteur puisse le voir.
Bientôt, il tourna la tête vers l'autre, et fit un léger "Hm, sûrement", sur un ton plutôt singulier. De nouveau, il se tut, continuant toujours de regarder son vis-à-vis, qui se lècha les lèvres, avant de dire enfin un tas de paroles qui lui semblèrent bien rébarbatives. Biensûr, il avait écouté, mais seulement à moitier. Par contre, ce qu'il sentit entièrement, fut le petit coup que lui mit l'autre derrière la tête. Mizu leva les sourcils en faisant un "Hey!", sans se rendre compte qu'il l'avait dit assez fort. Il baissa un peu la voix, et ajouta un rapide "Ca va pas!?", sans attendre pour autant de réponse de la part de l'autre. Qu'est-ce qu'il avait à être si familier avec lui?
Finalement, à la suite du geste de l'autre, Mizu fut tout ouïe. Il écouta Noriyori continuer de parler, sans le couper, et sans d'ailleurs le regarder. Quoi, il avait prit son "agaçant" et son "pathétique" pour des insultes? Ce n'était pas vraiment le but, mais bon, après tout, il pouvait s'imaginer ce qu'il voulait, ça ne faisait plus grand chose à Mizu.

Le jeune homme entendit son interlocuteur se mettre à rire, et parler de nouveau, lui disant qu'il ne pouvait pas se laisser insulter sans rien dire. Mizu avait vu que le garçon avait prit un peu d'avance, et il se demandait bien ce qu'il comptait faire en retour. Malheureusement pour lui, l'autre n'avait apparement plus l'intention de se contenter de paroles, passant maintenant aux coups. Sans que Mizu ne s'en soit rendu compte, son vis-à-vis s'était retourné et lui avait mit un sacré coup de poing. Il arrivait assez souvent au garçon de se battre, mais là, en l'occurence, il n'avait pas du tout prévu le coup, et se l'était prit bien comme il faut. A cause de ce coup, il recula de quelques pas, penché en avant, avec la main sur la joue. Il bougea doucement sa machoire en grimaçant, elle lui faisait mal. Hm, il n'y était pas allé de main morte! Il se redressa bientôt, regardant l'autre avec énervement, mais toujours sans rien dire. Il n'avait, cette fois, pas envie de se battre, il n'était pas dans cet établissement pour se battre avec n'importe qui, et pour s'attirer des ennuis, autant avec les élèves qu'avec l'administration. De plus, l'autre faisant des art martiaux, il avait certainement une bien meilleure maîtrise que lui, et parerait sûrement facilement ses coups. Ca ne servirait donc à rien de se battre.

Et peut-être, au final, qu'il l'avait bien mérité. Mais dans le fond, il n'avait pas commencer à le provoquer, c'était lui qui avait voulu jouer u_u Lui, il voulait bien s'amuser deux minutes, mais pas de cette manière. Il n'avait pas spécialement envie de se faire frapper par une personne qui n'avait pas de grandes raisons de le faire... Il retira rapidement sa main de sa joue, et, toujours avec le même air, il fit :

"Tu vas vraiment pas bien... Tu t'emportes pour si peu? Je confirme donc que tu es pathétique. Et tu peux me frapper encore une fois si ça t'amuse, mais sâches que quoi qu'il en soit, même si je ne le dis pas, je pense sincèrement que tu l'es."

Il arrêta un instant de parler, pour reprendre un peu son souffle. Il avait dit cela, mais était malgré tout resté un peu éloigné de son interlocuteur, car il ne voulait pas se faire frapper de nouveau ! Il tendait le bâton, mais ne voulait malgré tout pas qu'on le batte avec...Finalement, après un petit instant, il continua ce qu'il avait commencé à dire :

"Je ne vois pas l'intêret qu'il y a pour moi de rester avec toi et de te montrer le chemin, et d'ailleurs il n'y en a pas pour toi non plus, dans la mesure où le dortoir n°1 doit être à l'autre bout de l'établissement. Tu n'as pas besoin de moi, tu sembles savoir très bien t'en sortir tout seul, n'est-ce pas? Tu y arriveras mieux sans moi. Ou bien tu peux te trouver un larbin en chemin, qui sera sûrement content que tu lui parles comme tu me parles, et qui aimera sans doute que tu le frappes et que tu le considères comme un imbécile... mais il se trouve que je suis pas ce larbin là, je suis pas à ton service, et je vais pas m'empêcher de t'insulter pour la simple et bonne raison que ça te tape sur les nerfs...

Donc, autant que je parte, vu que de toute façon ma compagnie te gêne, et que c'est en partie réciproque. Je dois probablement... à coup sûr même, faire partie du "moule social", mais c'est pas une raison pour toi de me frapper alors que tu ne me connais pas..."

Sur ce, il fit pivota sur ses talons, et toujours en silence, bien qu'il soit blessé dans son orgueil, il s'en alla calmement. Pourquoi est-ce qu'il serait resté avec quelqu'un d'aussi exaspérant...?

Il songea que celui là ne risquerait pas de se faire que des amis ici, bien au contraire. Car, peut-être que dans sa vie d'avant il règnait en maître sur tout le monde, mais dans sa vie d'ici, ce serait bien différent. Les gens changent, d'un endroit à l'autre... Il trouverait sûrement quelqu'un qui voudrait bien être son clébard, mais néanmoins, ça ne serait pas le cas de tout le monde!

Voilà que, enfin, ce petit homme prenait la parole et baragouinait des paroles qui étaient finaliment intéressantes. Il était capable, par un simple geste, de conclure quelque chose !?

Tes opinions sont forgées bien vite, Mizu-kun !

Passé la politesse et la courtoisie, il en venait maintenant à l'appelé par un surnom... et par "kun" !?!

Je suis bien peiné pour toi ! Éhé !

Le laissant débiter sa salade, Ijichi se préoccupa plus de la splendeur de ses ongles et des mots que son interlocuteur pouvait bien lui offrir.
Pathétique ? Lui ? Mhm...
Il écoutait cependant d'une oreille, une oreille bien attentive et minutieuse aux moindres petits accros que le jeune homme aurait bien pu faire.

Cependant, bien que l'insulte se faisait plus marquée, le sourire de Noriyori suivit la même amplitude, se marquant davantage par l'amusement du moment, un amusement qu'il était certainement le seul à ressentir !

Ensuite, il croisa les bras derrière sa tête, regardant Mizukare d'un air attentif, presque heureux de l'entendre lui parler de cette manière. Pourtant, il y avait un calme qui ne disait rien de bon dans les traits de son visage...
Et lorsqu'il le vit partir, il ne bougea pas, échappant même un rire.

Si Mizu-kun se permet de me juger sur la qualité de mes paroles, alors, je me permettrais aussi de le juger de la même manière. Un poltron stupide et paresseux qui se voile la face dans l'espoir de passer une petite vie tranquille en tant que salaryman !

Il lècha sa lèvre supérieure, puis, continua...

Saches que ce n'est pas de petits prétentieux dans ton genre qui feront le monde, ou qui marqueront les autres par leur aisance ou leur place dans la société.

Puis, il se pencha et ramassa sa valise, débutant la marche pour se rendre jusqu'au panneau d'indication qu'il avait suspecté. Sans peine, la tête haute et regardant droit devant lui, toujours son sourire de prince aux lèvres, il dépassa Mizukare, cependant, lui laissa une phrase bien aimée...

"Je suis peut-être bien de ceux que les Hommes n'aiment pas, mais... je suis de ceux dont ils se souviennent !"

Invité

"Poltron stupide et paresseux"? Certes. "Petit prétentieux"? Sûrement, mais, à bien y réfléchir, lequel des deux était le plus prétentieux? Noriyori, sans nul doute...

C'était tout de même curieux tout ça, tout ce que Noriyori lui disait. Il lui reprochait de faire partie du moule social, mais d'un autre côté, lui reprochait aussi d'essayer de s'en détâcher... Mizu n'avait donc pas de place où se mettre.
Du point de vue de l'autre, il était pitoyable quand il était ce qu'il était, mais aussi quand il essayait d'être différent. Décidemment, la logique de Noriyori lui échappait un peu... Il semblait vouloir se montrer si sûr de lui, mais en contrepartie, il se contredisait lui-même, ce qui lui faisait perdre toute crédibilité. A ce moment là, autant être un "poltron", un gars "stupide et paresseux" comme semblait l'être Mizu, plutôt que d'être un mec comme Noriyori, qui sait?

Quoi qu'il en soit, une chose était sûre, Mizu n'avait pas la prétention de faire le monde, ou de marquer les autres, contrairement à ce que pouvait s'imaginer ce garçon. Il avait probablement cette prétention là, lui... grand bien lui fasse; mais quoi qu'il en soit, il ne fallait pas qu'il s'imagine que Mizu avait les même désirs et objectifs dans la vie que lui.

Le garçon vit bientôt ce cher Noriyori le dépassé, et jeter au passage une phrase qui eut le mérite de lui décrocher un sourire d'approbation.

Maintenant Noriyori était bien éloigné de lui, et cherchait seul son chemin. Mizu, lui, avançait calmement, les mains dans les poches, et regardait autour de lui, les quelques personnes qui le croisaient parfois. Bientôt, sans vraiment savoir pourquoi, sûrement dans un élan irréfléchi, le garçon se mit à accélérer, et rattrapa bien vite l'autre. Il était juste à un mètre derrière lui, et Noriyori ne semblait pas avoir remarqué sa présence. Le jeune homme s'approcha encore un peu, et bientôt, saisit l'autre par les épaules, et le poussa, non sans fermeté, mais sans pour autant être violent, l'obligeant également à lâcher ses valises.
Après un long silence, Mizu se mit à dire, avec une légère malice provocante :

"Pourquoi est-ce que tu ne ravales pas tout simplement ta fierté, Noriyori-kun-l'orgueilleux?

Pourquoi est-ce que tu tiens à garder ton air supérieur alors que celui des autres te rebute?

Et pourquoi est-ce que tu veux tant te détâcher du moule social, alors que tu portes ce p*tain d'uniforme, comme tous les autres le font?"

Il n'avait pas dit ça sur un ton agressif ou agacé. Il n'avait pas spécialement envie d'énerver l'autre, maintenant qu'il s'était reçu un coup de poing. Mais bon, il lui semblait que l'autre était assez susceptible, et faisait des montagnes de choses sans grande importance. Mais bon, ce n'était peut-être qu'une impression.

Quelques minutes avant, il était accablé et exaspéré du coup que l'autre lui avait donné, mais maintenant, il était comme grisé... De quoi? Allez savoir. Lui même n'en avait aucune idée.

Il relâcha un peu sa prise, mais sans pour autant le laisser bouger. On avait l'impression que Mizukare tenait absolument à ce que l'autre l'entende dire ses conneries, alors qu'il le faisait déjà sans doute sans qu'il ait besoin de le tenir et d'être à trente centimètres de lui.

Il resta un instant sans plus parler, essayant de voir les yeux de Noriyori, mais n'y parvenant qu'à moitié, à cause de ses lunettes de soleil.
Mais il reprit bientôt, sur un ton très léger :

"Tu m'as fais mal tout à l'heure. Pourquoi est-ce que tu m'as frappé pour si peu...?"

Il se mit deux secondes à réfléchir à ce qu'il était en train de faire. Il conclut bien vite qu'il aurait mieux fait de continuer calmement sa route... mais bon, il ne pouvait parfois pas s'empêcher de faire et de dire certaines choses. Ca vallait mieux parfois, mais le plus souvent, il se rendait comte au final qu'il aurait mieux fait de ne rien faire...

Sous la surprise, Noriyori écarquilla les yeux et échappa un léger bruit, n'ayant pas cru voir revenir son guide si rapidement. S'ennuyait-il déjà de sa princière présence ? Quoi qu'il en soit, il laissa sa valise sur le sol et attendit, attendit que celui qui venait de lui faire ça daigne bien vouloir prendre la parole, expliquer son geste, ce qui ne tarda heureusement pas !

Ravaler sa fierté !?

Pourquoi se donnerait-il se mal ? Pourquoi se jèterait-il lui-même impunément dans un volcan, alors qu'il pouvait vivre fièrement avec lui-même et sans mentir ?

Les autres paroles firent sourire Noriyori, tandis qu'elles étaient peut-être bien supposées lui faire ravaler sa salive. Pourtant, il souriait, comme s'il se réjouissait d'entendre ces phrases.

Tu en as des questions, Mizu-kun !

Échappant un rire, il retira alors ses lunettes de soleil, qu'il agrippa à son col, puis, fixa son regard miroitant sur le jeune homme à l'air blasé. L'argent, autour de ses yeux, semblait briller malgré l'éclairage bidon du couloir scolaire.

Je vais être bref...

Il montra une splendide rangé de dents bien blanches.

... simplement parce que je suis moi !

Un clin d'oeil appuya son égo avant qu'il ne reprenne ses lunettes pour cacher de nouveau ce regard qui en avait fait craquer plus d'une ! Puis, il leva la tête pour regarder de haut son interlocuteur.
La dernière question piqua plus profondément son attention, lui faisant hausser un sourcil, mais il ne perdit encore et toujours pas son sourire, comme s'il lui était carrément collé aux lèvres.

Je t'ai frappé par pure morale. Ça commence par l'absurde et ça fini par l'insulte. Je tiens juste à être juste envers moi-même. Si je laisse le premier venu me parler de la sorte, ce ne serait pas bon pour mon moral.

Comme s'il s'était inscrit en lui une règle de conduite bien spécial !

Si ça ne te plaît pas... frappes-moi !

À cela, il retira de nouveau ses lunettes, mais cette fois, il les mit dans la poche de son pantalon, et fixa Mizukare dans le fond des yeux, attendant en souriant - moins qu'avant, mais toujours.
Il était provoquant, mais avait la classe même lorsqu'il tendait la joue pour le plaisir.

Mais, peut-être qu'il était juste certain de ne pas se faire frapper, vu que son interlocuteur avait préféré s'éloigner faiblement lorsque Noriyori l'avait blessé, tout à l'heure. Pour lui, Mizu-kun n'était qu'un peureux qui le cachait derrière un sérieux ennuyant !

Invité

Noriyori répondit à ses questions en donnant une simple raison, qui ne satisfaisait pas entièrement Mizukare. "Il était lui". Ca, il s'en serait douté. Pas bien recherchées ses réponses. Tant pis, de toute façon ses questions étaient sortis sans qu'il s'en rende vraiment compte. Sa bouche devait parler toute seule u_u

Le garçon ayant retiré ses lunettes, Mizu put enfin voir ses yeux, ce qui le fit sourire. C'est vrai que les yeux de Noriyori étaient particulièrement beaux, mais ce n'était pas tout à fait cela qui l'avait fait sourire. C'était juste qu'il préfèrait pouvoir voir les yeux de son interlocuteur, il trouvait ça mieux que de parler à quelqu'un sans pouvoir voir ses émotions à travers son regard. Assez aberrant, mais malgré tout important pour le jeune homme.
Bref, finalement, le garçon remit ses lunettes sur son nez, et, après un moment, il saisit Mizukare par le col, ce qui valut un léger sourire au jeune homme. Il lui dit alors que si il l'avait frappé, c'était parce qu'il ne pouvait pas laisser quelqu'un lui faire des remarques désobligeantes sans riposter...
Le garçon avait retiré de nouveau ses lunettes, l'ayant lâché. Il les rangea doucement dans sa poche, et il déclara qu'il pouvait le frapper, si il ne trouvait pas sa logique juste. Mizu aurait pu hésiter, mais il pensait que de toute façon, si il le frappait, ils seraient quittes, et qu'il ne recevrait rien en retour. Un coup, ça suffit...
De plus, ce qu'il ne voulait pas, c'était de se battre pour rien, et vu qu'il considérait que ses "insultes" plutôt légères n'étaient pas des raisons valables pour se battre avec quelqu'un, et c'était pour ça qu'il ne l'avait pas frappé en retour un peu avant (en partie du moins); et, en plus de ça, il s'était douté que si il l'avait tapé, Noriyori aurait riposté.

Quoi qu'il en soit, maintenant il pensait qu'en l'autorisant à le frapper, le garçon lui donnait l'assurance de ne pas faire quoi que ce soit en retour.
Mizu serra donc à son tour son poing, et, dans un élan rapide, il frappa la joue si gentiment tendue de Noriyori. Il ne frappait certainement pas aussi fort que lui, mais au moins, il frappait, c'était le principal.

Malgré tout, il trouvait ça totalement stupide...
Il n'était pas spécialement satisfait ni spécialement fier de l'avoir fait, ça lui était assez égal.

En fait, à cet instant, il était probablement content d'être de nouveau en sa compagnie, car il ne doutait pas qu'il se serait ennuyé si il était resté seul...

Il regardait toujours Noriyori, et bientôt il fit d'une voix fluette :

"Bon, on est quittes?"

Il lui répondrait sans doute encore une fois un truc pas spécialement agréable, ou quelque chose qui lui rappellerait qu'il était plus "faible" que lui, mais tant pis... De toute façon, il doutait assez que quoi que ce soit de réellement gentil puisse sortir de sa bouche. Mais qui sait.

HJ : PFF ! La fin sera trop drôle !! XD Si c'est pas long, je m'excuse ! Je suis sur mon heure de repas avant d'aller au boulot !

- - - - - - -

Il attendait, juste pour connaître la réaction de Mizukare. Si celui-ci ne le frappait pas, son opinion serait forgée. Et il ne le frapperait certainement pas ! Vu son comportement, il préférait certainement ne pas faire ce genre de "stupidité pathétique" !

Cependant, Noriyori ravala bien vite ses pensées lorsqu'il sentit le point de son interlocuteur s'écraser contre sa joue. Le jeune homme, l'aîné, en fait, resta un bon moment, les yeux écarquillés, à fixer le vide. Comme s'il ne comprennait pas, ou bien, comme s'il venait de se rendre compte qu'il avait tout faux - chose qu'il ne supportait d'ailleurs pas !

...

Clignant quelques fois des yeux, passant sa langue sur l'intérieur de sa joue blessée, il se redressa - car il avait courbé légèrement le dos, par stabilité - puis, fixa son interlocuteur. Cette petite voix fluette ne réussit même pas à lui rendre son sourire, qui s'était totalement égrainé !

C'était assez spécial de le voir... sérieux !

Mizu...

Il passa sa langue sur ses dents blanches, puis, reprit la parole en esquissant un franc sourire, aplatissant son propre point sur sa propre jour rosée.

Alors, Mizu-kun a du cran !? AHAHA !!!

Il lui fit un clin d'oeil, sortit la langue et ricana un moment avant de reprendre sa voix de prince...

Là, tu m'étonnes ! Moi qui te croyait peureux au point de ne pas vouloir me frapper, même si je te tendais la joue ! Tu m'as surpris !

Il rit de nouveau, un bon moment, avant de donner un baiser sur le bout de son index et de son majeur, puis, il colla ses doigts sur les lèvres de Mizukare, rapidement, avant de les enlever tout aussi promptement.

AHAHAHAHA !!! Baiser indirect !!!

Noriyori avait légèrement baissé ses barrières, celles qui lui interdisaient la familièreté à ce point avec le "petit peuple". Mais maintenant qu'il voyait que Mizukare n'était pas un simple peureux, qu'il avant du cran, ça ne lui dérangeait plus !

Allez ! Montres-moi le bon chemin, cette fois ! J'ai pas envi de devenir un légume dans les couloirs de cette école !!

Aucune animosité, aucun retour...

Il lui avait tendu la joue sans cachette !

Invité

Lorsque Mizu frappa le garçon, se dernier parut bien surpris. Quoi, il avait tendu la joue mais avait pensé que Mizu ne l'aurait pas fait? Dans la mesure où le jeune homme avait la certitude qu'il ne le frapperait pas en retour, il pouvait bien lui rendre le coup... C'était cette certitude qui était nécessaire à Mizu pour pouvoir frapper quelqu'un à l'intérieur de son école. C'était stupide, mais bon, il n'avait pas spécialement envie de s'attirer des ennuis pour rien.

Bref, après avoir frappé Noriyori, le jeune homme le regarda longuement. Il avait les yeux écarquillés, sûrement à cause de la surprise. C'était assez amusant à voir, car il avait perdu son petit air hautain et sarcastique qui déplaisait tant à Mizukare... Tant mieux. Il se redressa doucement, et, après un court instant, il fit un petit "Mizu", sur un ton moins enjoué que celui qu'il avait un peu avant. Finalement, après avoir afficher de nouveau un sourire, le garçon reprit la parole, disant que Mizu avait du cran. Ouai, si on peut appeler ça du cran. Mizu afficha à son tour un léger sourire. Noriyori fit un clin d'oeil, et, encore une fois, tira la langue, puis se mit à parler de nouveau, cette fois de la même manière qu'avant, comme si de rien n'était. Il lui dit qu'il était étonné et qu'il l'avait assez surpris. Mizu n'avait pas vraiment pensé que son geste le surprendrait, vu que c'était lui qui lui avait proposé de le frapper...
Noriyori rit de nouveau, toujours de la même manière, et finalement, il posa un baiser sur ses doigts, et vint coller ces derniers sur la bouche de Mizu, qui afficha tout d'abord un air stupéfait, et finit par lever un sourcil, comme il le faisait assez souvent quand il était surpris. Son vis-à-vis se mit à dire "Baiser indirect" tout en riant. Décidément, c'était un vrai gosse celui-là XD C'était tout de même curieux, passer d'une attitude à une autre comme ça, comme Noriyori le faisait, c'était assez surprenant...

Finalement, après un court instant, le garçon demanda à Mizu de lui montrer, cette fois, le bon chemin du dortoir, histoire de pas devenir un légume dans les couloirs. Mizukare fit de nouveau un petit sourire amusé, et lui répondit :

"C'est d'accord"

Il attendit que le garçon ait prit ses valises, et se remit finalement en route, vers les dortoirs. Au passage, lorsqu'il vit un plan accroché au mur, il y jeta un coup d'oeil, histoire de pas se perdre, parce que bon, au départ, il avait voulu montrer un mauvais chemin à Noriyori, mais il ne connaissait pas pour autant le vrai par coeur, ne l'ayant fait que deux ou trois fois maximum.
Le garçon marchait calmement, les mains dans les poches, et, après un petit instant, il finit par dire, sans hostilité, sur un ton tout à fait normal :

"J'ai du mal à te comprendre... Tu agis vraiment... Bizarrement!"

A vrai dire, il ne savait pas réellement pourquoi il lui faisait part de sa pensée, peut-être simplement pour comprendre pourquoi il avait cette attitude là, mais après tout, ce n'était pas une question qui le tourmentait tant que ça...

HJ : Pendant que je suis encore vivant (lol) j'en profite pour ne pas te laisser tristement moisire !

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Pas nécessairement de nature sado-masochiste, Noriyori n'avait pourtant pas détesté le coup. Ce n'était pas vraiment plaisant, juste amusant ! Il s'était bien amusé avec la réaction de Mizukare, surtout que ce dernier avait réussit à le surprendre, ce qui n'arrivait pas souvent ! La plupart du temps, il pouvait discerner les intensions de ceux qui l'entoure, ayant été élevé une bonne partie de sa vie dans cette manière de faire. Cependant, lorsqu'il se trompait - ce qui était rare - ça l'intriguait tellement qu'il s'en amusait !

"Ce qu'on ne connaît pas n'est pas nécessairement méchant !"

Il reprit alors en main sa valise, serrant bien la poignée, puis, suivit son interlocuteur. Il prit bien soins de rester à ses côtés - ce qui n'était pas bien difficile vu qu'il était plus grand que lui, et donc, faisait des pas plus grands.

Ne tournant que la tête lorsque Mizukare lui fit un commentaire, Noriyori resta souriant, bien que ne répondant pas sur le coup. Il n'entendait pas souvent ce genre de phrase pour le décrire.

"Bizarre" ?

Habituellement, on utilisait les mots "égoïste", "vantard" ou "égocentrique" pour décrire sa manière d'agir, et non "bizarre" !

C'était assez... "bizarre" !!

- Si tu avais de la facilité à me comprendre, ça t'apporterait quoi ?

En effet, si on rencontre une personne banal, à l'image de bien des autres, une personne que l'on peut immédiatement catégoriser... où est donc le plaisir de connaître cette personne ? D'apprendre à l'apprécier, d'apprendre ses mimiques, son patois et ses pensées ?
Où est le plaisir d'être avec cette personne !?

- Ne me dis pas que les gens "bizarres" te font peur, t'es mal barré !

Il tira de nouveau le bout, juste le bout, de sa langue, en signe de coquinerie. Un peu comme pour détendre l'atmosphère...

- Alors dis-moi, pourquoi Mizu-kun ne sourit-il pas ? Pourquoi ne rit-il pas ? Pourquoi est-il si mou ? Pourquoi a-t-il l'air si mal dans ses souliers ? Il est triste ? Nostalgique ? Ennuyé par sa vie ?

Il échappa un très bref rire.

- Tu vois, toi aussi, t'agis bizarrement !

Il allongea son sourire, d'ailleurs un peu moins vantard, mais juste assez pour laisser penser à un "Ne dis pas le contraîre, tu sais que j'ai raison !".

Invité

[HJ/ c'est bien aimable de ta part XD~

Désolé, c'est court x_x]

A la suite de sa petite remarque, Mizu se tut et continua de regarder devant lui. Il avait essayé d'imprimer le plan dans son esprit, et maintenant, il connaissait à peu près le chemin à suivre. Donc, arrivé à un "carrefour" de couloirs, il tourna à gauche.
Noriyori finit, après un court instant, par répondre au commentaire de Mizu en lui demandant ce que ça lui apporterait d'avoir de la facilité à le cerner. Le jeune homme tourna la tête vers son interlocuteur et fit sur un ton posé :

"Ce serait sûrement ennuyant..."

Le garçon se mit de nouveau à parler, lui demandant cette fois si les personnes bizarres lui faisaient peur, ce qui valut un léger sourire à Mizukare. Ce n'était pas le cas... Mais il n'eut pas le temps de le faire remarquer à son interlocuteur, car ce dernier enchaîna rapidement, avoir avoir légèrement tiré la langue. Il se mit à poser un tas de question, pour finalement conclure que Mizu lui aussi agissait bizarrement. Le jeune homme était assez étonné d'apprendre que son calme constant lui donnait cet air "mou", "triste", "nostalgique".
Mizukare finit donc par répondre :

"Disons que Mizu-kun n'a pas été habitué à être très expressif, très extravertie, au contraire... On l'a éduqué de manière à ce qu'il ferme le plus possible sa grande bouche, qu'il ne dise rien qui puisse le rendre ridicule, rien qui puise compromettre sa famille. On l'a éduqué de manière à ce qu'il ne sourit ni ne rit trop souvent, car "se sont les imbéciles qui rient et sourient tout le temps"... On lui a apprit à mépriser la plèbe et à ne fréquenter personne, à être le moins familier possible, ce qui l'a rendu bien insociable... "

Mizu poussa un léger rire, et finit par dire, parlant maintenant à la première personne :

"Ca ne me dérange plus, maintenant, je m'y suis habitué."

Il s'y était habitué, certes, mais malgré tout, il essayait de changer certaines choses dans son comportement. Mais le plus souvent, il agissait de façon machinale.

Le garçon finit rapidement par passer à autre chose, en faisant sur un ton plus enjoué :

"Alors, tu ne veux toujours pas me dire quel sport tu pratiques?"

Après ses paroles, il posa son poing sur la joue de son interlocuteur, et poussa doucement le visage du garçon, comme pour simuler un coup. Il ne savait pas vraiment pourquoi il faisait ça, sûrement pour rien, ou pour s'amuser peut-être.

HJ : Je suis vivant ! XDDD

- - - - - - -

Écoutant d'une oreille son interlocuteur approuver ce qu'il pensait lui-même - il savait, de toute façon, que c'était le cas - Noriyori tira un peu sur le revert de sa veste en cuir. Il en profita pour bouger un peu ses doigts, sans laisser tomber sa valise, puis, passa sa main libre sur sa ceinture. C'est alors qu'il entendit son interlocuteur parler de lui-même à la troisième personne...

- ...

Éduqué de telle manière... C'était assez triste, surtout si on pense que Noriyori avait été éduqué un peu de cette façon de faire - qui ne l'est pas, d'ailleurs !? - mais ses parents avaient vite baissé les bras en le voyant filer à toute vitesse vers une autre direction ! Il avait donc pu avoir la paix, mais Mizukare ne semblait pas du tout dans le même monde. C'était, pour Nori', très ennuyeux...

- "Habitué" ? s'intrigua-t-il tout haut sans s'en rendre vraiment compte.

Il haussa les épaules avant de reprendre son sourire, sans aucune raison, juste parce qu'il était beaucoup plus beau avec un sourire que sans. Raison simple, mais bien assez pour lui !

Ce ne fut alors pas la question mais bien le geste de son interlocuteur qui étonna grandement Noriyori. Mizukare lui avait défiler combien il avait été élevé à la dure pour être le moins familié possible, et, juste après, il se pavait d'amusement aussi proche !? C'était assez déconcertant, mais, pour Nori', c'était bien mieux ainsi ! Il préférait les gens enjoués et familiés aux gens mornes et distants. C'était plus agréable !

- Eeh ! Ça t'intrigue à ce point !?

Il haussa les sourcils et poussa légèrement Mizu' avec son épaule, en ne faisant que l'effleurer. Puis, il rit.

- Mizu-kun me voit dans quel sport ?

Question piège que beaucoup manquaient, puisqu'il en avait parlé à d'autre avant de partir d'Ueno. Ceux qui connaissaient son passé à Okinawa n'avaient aucun mal à deviner, mais ceux qui avaient été gardé dans l'ignorance... ! Imaginer Noriyori pratiquer un art martial, c'était déjà chose difficile ! Mais trouver lequel ! ITAI !!

- Ne ! Ne !

Invité

[HJ : ahah, tant mieux ;p]

A la suite des paroles de Mizu, son interlocuteur répéta l'un de ses mots avec un air interrogatif, sans pour autant sembler vouloir quelque chose en particulier en disant cela. Il finit par hausser les épaules, comme si il voulait montrer qu'il laissait le sujet de côté, clos, avant que Mizukare ne lui demande quel sport il pratiquait.

Le garçon fit une petite remarque à laquelle Mizu ne répondit pas, pensant seulement que non, ça ne l'intriguait pas réellement, mais qu'il était néanmoins un peu curieux de le savoir... Il vit l'autre hausser les sourcils, et, lorsqu'il prit la parole de nouveau, Mizu afficha un petit sourire en coin. Il détourna bientôt les yeux, et regarda autour de lui de façon vague. En fait il ne regardait rien précisément, car il réfléchissait à la réponse qu'il allait formuler. A vrai dire, Mizu ne s'y connaissait que peu en arts martiaux. Il avait pratiqué le Hop Quyen Dao pendant environ trois ans, quand il était encore gosse, mais il doutait fortement que Noriyori pratique le même sport... Pendant un petit moment, il repassa donc dans sa tête les arts qu'il connaissait. Il n'y en avait pas des masses... Et puis il ne voyait Nori' dans aucun d'entre eux. Il finit après un instant par faire une petite grimace, comme pour montrer qu'il n'avait pas d'idées... Mais, tournant de nouveau son regard en direction de Noriyori, il fit malgré tout, sur un ton interrogatif et incertain :

"Hm... Aikido? Kenjutsu? Ninjutsu?"

Il s'était rendu compte qu'il ne savait même pas quels arts proposait l'internat. Il ne s'était jamais posé la question, en fait.
Le jeune homme avait lever un sourcil, et bientôt il poussa un léger soupir, comme pour montrer qu'il capitulait, et il finit après deux secondes par reprendre la parole :

"A vrai dire... je te vois mal pratiquer un art martial. Quel qu'il soit."

Il avait dit cela sur un ton léger, presque jovial. En disant cela, il sous-entendait que le garçon n'avait pas vraiment la carrure requise pour ce genre de sport. Du moins, c'est ce qu'il pensait, que le physique était important dans les arts martiaux... Pourtant, lui-même, étant enfant, n'avait pas un gros cabarit, mais il était malgré tout assez doué, car il se faufilait partout, et avait une bonne métrise de ses mouvements, une bonne dextérité.

Pendant un instant, il se perdit de nouveau dans ses pensées. Maintenant il essayait d'imaginer Noriyori en combat. A cette pensée, il afficha un sourire amusé. À vrai dire, il avait déjà eut une petite démonstration de ses capacités...