Un petit tour pour digérer... [PV Saito]

En sortant du réfectoire, la jeune fille se rendit au parc comme elle l'avait indiqué à sa coloc en la quittant. Elle était un peu déçue d'avoir dû la quitter, elle arait bien aimé continuer de parler avec elle pour la connaître mais comme elles partageaient la même chambre, elle savait qu'elles auraient bien d'autres occasions pour ça.

Avec toute l'agitation qui avait eu lieu ce matin, entre les bousculades dans le hall et au réfectoire mais surtout la présence étouffante des élèves dans ces deux lieux, la jeune fille avait besoin de prendre l'air mais surtout d'espace.
Non pas qu'elle n'aimait pas les gens bien au contraire, elle qui avait la réputation d'être une bavarde chronique doublée d'une personne qui aime être entourée d'amis, il lui arrivait par moment, d'aimer la solitude et le silence.

C'est ainsi qu'elle avait décidé d'aller se balader dans le parc, pour n'avoir à supporter que la présence des oiseaux et éventuellement des rares personnes qui recherchaient comme elle le calme et la sérénité du lieu.

Elle marchait tranquillement sur un chemin de terre battue, la tête dans les nuages, songeant à la reprises des cours et de l'entraînement. Malgré ses apparences frivoles et désintéressés, Kumiko aimait énormément l'école. Pas particulièrement pour les cours mais pour ce qui se passait autour... Et puis la course lui manquait. Bien sur elle pouvait pratiquer son sport de prédilection sans l'aide de son club mais c'était différent de courir seul qu'en équipe, les motivations étaient différentes.

L'air était particulièrement bon et le soleil chauffait de ses rayons les joues de la jeune fille qui marchait à présent les bras écartés et les yeux fermés pour mieux apprécier ce moment.

C'était une attitude plutôt inconsciante et ce qui devait arriver arriva, ses pas guidés aveuglément l'amenèrent à percuter quelqu'un de plein fouet et la propulsèrent au sol.

Elle venait d'atterir sur les fesses, qui lui étaient maintenant douloureuses et se maudit intérieurement d'avoir était aussi insouciante.
Elle se releva malgré tout avec rapidité et se pencha en avant pour s'excuser auprès de la personne dont elle avait causé du tord.


Elle n'osait pas relever la tête pour croiser le regard de la personn devant elle et qu'elle avait nonchalamnt bousculé, de peur qu'il se fâche et la brusque.

La tête toujours baissée, la jeune fille accusa le coup plutôt difficilement. La réaction du garçon était plutôt démesurée pour la situation dans laquelle il se trouvaent tout les deux. D'accord elle marchait les yeux fermés et c'était de sa faute si elle l'avait percuté mais de là à la traiter de cette manière... Surtout qu'il aurait tout aussi bien pu l'éviter, elle n'était pas en train de courir... Et c'est donc frustrée et légèrement en colère qu'elle se redressa.

Kumiko venait de plonger son regard dans celui du jeune homme, debout et imobile face à elle. pourquoi c'était elle stoppée avant la fin de sa phrase. A cause du trouble dans lequel l'avait mise la vision de l'éxecrable inconnu.

Il était nettement plus grand qu'elle, les cheveux bruns et les yeux sombres autant par leur couleur que par les émotions qui semblaient y reflèter. Il avait une allure plutôt sportive mais un air arrogant et désintéressé. S'il n'avait pas paru si prétentieux, Kumiko aurait certainement craqué pour lui.

Elle ne s'était toujours pas faite à l'idée qu'elle ne ferait que croiser des personnes agréables aux yeux. Mais bien que celui ci était plutôt séduisant, son sale caractère et son impolitesse revint d'un seul coup dans les pensées de la jeune fille.

Croisant les bras sur sa poitrine et prenant un air renfrogné qui se voulait effrayant, elle le regarda dans les yeux l'air songeuse et fachée. Elle était consciente de ne pas être très provocatrice ni appeurante et que le garçon face à elle risquait plus de lui rire au nez plutôt que se confondre en excuse mais cette moue boudeuse était une sorte de réflexe lorsqu'elle avait à faire à une personne qui la contrariait.


Elle ne se démontait pas face à lui, même si on fond, elle n'avait qu'une seule chose en tête, courir le plus loin possible se cacher dans un trou pour ne pas à subir les possibles réflexions acerbes du jeune homme. Puis comme pour chercher à détendre l'atmosphère, elle lui tira la langue en lui faisant un pied de nez et se mit à rire face à sa puérilité.

Elle ne savait pas comment il allait le prendre mais après tout tant pis.

En règle générale, Kumiko ne faisait pas attention à ce que les gens pouvaient penser d'elle et de son manque de maturité qu'elle aimait faire croire. Le regard des autres était sans importance surtout lorsque l'autre était un parfais inconnu. Elle n'était pas le genre de fille à agir en conséquence de ce que l'on souhaiter voir chez elle et c'est pour cette raison qu'elle avait agit de la sorte devant ce jeune garçon, naturellement et sans complexe.

Mais bien qu'elle se fichait de ce que l'on pensait d'elle, elle n'aiamit pas que les gens la blesse. Comme son physique la laissait paraître et malgré la répartie qu'elle avait, elle n'était pas non plus très forte pour tenir tête aux gens et finissait toujours par se remettre en question.

Elle cessa de rire doucement, sentant l'angoisse d'être rejetée une nouvelle fois injustement, et plogea son regard dans celui du jeune homme. Il en profitta pour lui répondre, toujours de manière aussi acerbe et elle ne put s'empêcher de déglutir.

Elle était plutôt contrariée. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi ce garçon lui en voulait autant de l'avoir bousculé. Certes ce n'était jamais plaisant mais elle s'était excusée et il ne semblait pas être blessé vu la position arrogante qu'il prenait.

Elle bessa les yeux face à sa réaction et chercha un peu ses mots... Que pouvait-elle faire? Elle n'était vraiment pas douée pour les situations conflictuelles comme celle ci. Elle était en train de commencer à paniquer légèrement lorsque son interlocuteur ajouta plus doucement et plus détendu que finalement, il ne lui en voulait pas.

Elle sentit le soulagement regagner son coeur et releva les yeux vers lui en ajoutant avec toute la gentillesse et la reconnaissance dont elle était caractérisée.Bien sur elle était consciente qu'il la tenait toujours pour responsable, et elle avait bien sentit son ton fier mais le plus important pour elle c'était qu'il ne lui en voulait plus.

Elle avait retrouvé son sourire qui la quittait que très rarement et pensa qu'il devait être le genre de personnes arrogantes qui prennent des grands airs et se font froids et distants avec les autres car ils cachent un douloureux secret et ne savent pas comment être heureux puisque le bonheur et souvent rare dans leurs vies.

A cette idée, elle fut prise d'une envie de le serrer dans ses bras, comme quand son frère était triste et que le seul moyen qu'elle connaissait pour lui remonter le moral était de le câliner. Mais elle ne connaissait pas cette personne et de plus il risquait de mal l'interpréter.

Plus serreine, elle profitta de ce moment de calme retrouvé pour le détailler discrètement et s'apperçut alors qu'il portait lui aussi l'uniforme d'Ohsaka Gakuen. Son sourire s'agrandit encore plus si c'était possible et elle s'approcha un peu plus de lui, excitée.


Ce n'était pas vraiment une question mais plus une remarque qu'elle se faisait à elle même et dans un sens, c'était également le moyen de lui montrer qu'ils avaient des points communs...

Toutes sortes de questions jaïr en trombe dans sa tête et sa curiosité ainsi que son côté très naturelles et innocent reprirent le dessus sur son attitude défensive du début. Elle allait lui demander des tonnes de choses lorsqu'elle se rappela ne pas s'être présentée. En même temps, la façon dont ils s'étaient rencontrés n'avait pas permis de respecter les règles de politesse dont elle aimait se servir.

Se redressant pour paraître plus présentable, elle le regarda toujours souriante et ajouta d'un ton clair et joyeux.


Elle espérait réellement qu'il se présenterait à son tour. Elle ne lui en voualit pas non plus d'avoir été agressif avec elle puisqu'elle n'était pas non plus le genre de fille à s'arrêter sur la première impression.

A son grand soulagement, le jeune homme face à elle avait bien voulu accepter de se présenter. C'est vrai qu'il ne s'agit pas de grand chose en soi mais étant donné qu'ils étaient partis du mauvais pied dès le départ, il aurait pu continuer dans cette voie malgré la perche qu'elle lui avait tendu.

Elle remarqua le sourire qu'il lui adressait et le lui rendit même si elle ignorait le sens de ce geste envers elle. Après tout ça n'avait pas d'importance, c'était le premier sourire que lui faisait son camarade et elle en était ravie. D'ailleurs ça lui allait plutôt bien, même mieux que ça...

Elle sentit que l'atmosphère autour de Saito était moins tendu, plus calme et lui même semblait serein enfin du moins aussi serein qu'il pouvait l'être.


Elle avait dit ça naturellement, sans arrières pensées mais venait aussi de se rendre compte que c'était quelque peu osé de dire cela.

La jeune fille venait donc de prendre une teinte rouge tomate, et préféra regarder le bout de ses pieds plutôt que de croiser le regard de Saito. Elle espérait que ses cheveux, tombant devant son visage, pourrait dissimuler un peu la couleur qu'avait prise ses joues pour ne pas paraître trop ridicule mais elle en doutait un peu.

Cherchant à se rattraper elle essayait de trouver un sujet à aborder pour oublier sa gêne mais tout se brouillait dans sa tête et elle ne trouva rien d'autre à faire que de bredouiller des paroles incompréhensibles, ce qui n'arrangeait en rien les choses.

A vrai dire, ce n'était pas tout à fait la réaction auquelle elle s'attendait. Rouge de honte, Kumiko osa relever légèrement la tête pour assister à l'étrange spectacle que donnait Saito. Etrange? Oui un peu. Elle n'avait pas imaginé une seconde le voir attraper un fou rire aussi facilement après ce qu'elle s'était imaginé de lui.

Elle attendit en silence, ne sachant pas vraiment quoi faire dans ce genre de situation. Elle aurait volontier ri avec lui si elle savait pourquoi il riait, et aussi si elle n'avait pas été aussi gênée.

Finalement il se calma peu à peu et la regarda, un sourire franc sur le visage. Il était décidément vraiment séduisant lorsqu'il souriait aussi simplement. Kumiko se perdit dans cette pensée avant d'entendre la réponse de Saito.

Elle écouta attentivement chacun des mots qui sortirent de sa bouche. Les sourcils quelque peu crispés pour montrer sa concentration mais la bouche légèrement ouverte. Puis elle sourit. Elle le trouvait finalement bien amusant.


Ses joues avaient de nouveaux rosi mais beaucoup moins qu'avant. Elle ne s'en voulait pas tellement de cette faute mais ça pouvait le gêner. Elle sourit à nouveau mais cette fois sans quitter ses yeux du regard.

La jeune fille fut rassuré de ne pas l'avoir offensé en lui parlant plus familièrement. Mais elle était contente aussi. Peut être parce que cela pouvait signifier qu'ils avaient finalement réussit à créer un certain lien entre eux qui au départ était plus qu'improblable.

Elle entendit la remarque de Saito sur les habitudes et esquissa un sourire de travers qui tendait à ressembler à une vilaine grimace de contrariété. Décidément, il était plutôt du genre buté ce garçon. Elle voulut lui répondre mais il lui proposa d'aller s'asseoir sur un banc pour continuer, si elle le souhaitait, la discussion qu'il était en train d'échanger.

Elle acquiesça d'un mouvement de tête et l'entraîna vers le banc en lui agrippant le bras. C'était un peu osé mais Kumiko chercher avant tout à le provoquer.

Elle profitta des quelques mètres de marche vers le banc pour répondre à la remarque du jeune homme.
Elle avait insisté sur le mot avant pour lui faire comprendre qu'il avait déjà changé ses habitudes sans s'en rendre compte et bien malgré lui. Elle ne cherchait pas à le manipuler mais juste à lui rendre le sourire.


Sur quoi elle éclata de rire en s'aggripant au bras de Saito et en dissimulant son visage entre ses mains.

Ils arrivèrent enfin devant le banc et s'installèrent tranquillement, l'un à côté de l'autre. Assise à côté de lui, Kumiko serra ses jambes l'une contre l'autre et posa chacunes de ses mains sur ses genoux avant de penchant la tête en avant afin de mieux voir le visage de son camarade.


En disant cela, Kumiko ne cherchait en rien à faire une invitation détournée ou à savoir s'il avait déjà trouvé quelqu'un pour la soirée, contrairement à elle, qui pour l'instant, laissait faire les choses.
Le bal était le premier sujet de conversation qui lui avait traversé l'esprit à ce moment là. Elle aurait très bien pu lui demander s'il était d'Ohsaka ou de quel dortoir il était mais non...

Elle posa sa tête sur la paume de sa main dont le bras appuyait sur du coude sur sa cuisse et attendit une réaction.

Kumiko avait la tête entre ses deux paumes de mains, gonflant ses joues et regardant droit devant elle les enfants jouer dans le parc.

Un souvenir de sa famille lui revint à l'esprit et pour la première fois depuis un petit moment, elle se sentit devenir mélancolique. Mais c'était sans compter sur l'interruption de Saito qui lui explication sa situation par rapport à la soirée organisée.

Pendant un instant elle songea lui demander à y aller avec lui mais elle n'était pas tellement sûre de la façon dont il l'interpréterait. Après tout c'est elle qui avait engagé le sujet à propos de ça et il lui semblait plus que probable qu'il estime qu'elle avait calculé le coup.

Et non seulement ça, elle était, il fallait tout de même l'avouer, du genre timide et inviter quelqu'un à une soirée n'était pas sa spécialité.


Elle avait dis sa phrase en chuchotant et avec un léger ton de déception dans la voix. Elle esquissa tout de même un sourire mélancolique sur sa bouche sans croiser le regard de Saito.

Puis, se rendant compte de l'état dans lequel elle se mettait, elle regarda enfin le jeune homme et retrouva toute sa bonne humeur et sa gaieté.


Sur quoi elle éclata de rire. Elle avait ses dex mains devant la bouche, par pudeur, comme lui avait appris sa mère. C'était plus poli de ne pas montrer l'intérieur de sa bouche à une personne qu'on connaissait à peine.

Elle regarda autour d'elle, rassemblant ses jambes pliées contre elle et les entourant de ses bras avant de poser sa tête sur ses genoux, tournée vers son camarade.

Kumiko avait trouvé gentil le fait que Saito essaie, à sa manière, de lui remonter le morale. Non pas qu'elle était tombée en dépression mais juste une sorte de déception. En même temps si elle le voulait vraiment, elle pourrait si rendre seule et aviser là bas mais ça n'avait pas le même charme.

Elle sourit de nouveau en entendant la deuxième réponse. Il avait cherché à la provoquer mais elle ne répondit rien. Après tout elle l'avait cherché.

Malgré son mauvais caractère et son apparence froide, la jeune fille commençait à apprécier son camarade. Elle ne se fier pas à l'apparence et aimait persévérer dans le contact, encore plus lorsqu'il s'agissait de personnes distantes.

Elle ne comprit pas réellement pourquoi Saito sortit une nouvelle fois les griffes lorsqu'elle entama le sujet de la famille. Elle ignorait ce qu'elle avait dit de mal et ne comprenait pas réellement ce qu'elle devait faire pour se rattraper.

Et voilà, elle recommençait à bredouiller. C'était plutôt gênant mais à chaque fois qu'elle se retrouvait dans une situation stressante, et il en fallait beaucoup pour cela, elle n'arrivait plus à parler correctement.

Se tripotant les doigts, elle nosait encore une fois pas croiser le regard de Saito assis à côté d'elle et n'arrivait pas non plus à trouver un sujet de conversation pour se sortir de ce blanc monumental qui s'installait entre eux.


Elle avait enfin réussi à se reprendre et sans le vouloir, termina sa phrase sur un ton un peu tendu.

Elle ne savait pas sur quels pieds danser avec Saito, comme si pour avoir une conversation avec lui, il fallait détenir un mode d'emploi ou une liste de ce qui avait à dire et à ne surtout pas évoquer de près ou de loin.

En apprenant la nouvelle sur le sort des parents de Saito, Kumiko blêmit légèrement. Elle avait du mal à imaginer ce que cela pouvait être de perdre ses parents ou même l'un des membres de sa famille.

En apprenant cela, elle comprit un peu mieux pourquoi il avait réagit de cette façon. Qui sait de quel manière elle aurait réagit si elle avait été à sa place.

Finalement il avait quand même répondu à son inquisition, sur un ton sarcastique certes et en ajoutant un peu de provoquation mais il avait répondu.

Le numéro de sa chambre? En entendant ça, Kumiko éclata de son rire cristallin, sa main toujours devant la bouche et ses joues rougissantes.


Il ne répondit pas tout de suite mais se leva et se tint debout dos à elle, en silence. Puis il lui annonca qu'il souhaitait rentrer au lycée. Soit disant pour parler à une certaine Miyuki. Il n'attendit même pas sa réponse pour se mettre en route vers le lycée.

Se levant brusquement, elle lui emboita le pas rapidement en trottinant derrière lui pour ne pas le perdre.


Elle était tentée de lui demander qui était cette dénommée Miyuki mais elle avait peur de sa réaction. Mais comme elle était du genre curieuse elle tenta le coup mais à sa manière.


Il fallait qu'elle fasse de grandes enjambées pour ne pas perdre la cadence de son camarade mais elle avit l'habitude, normale elle faisait de la course après tout.

Le lycée commencait à se dessiner devant eux de plus en plus à cause de l'allure et elle se demanda un instant ce qui allait se passer une fois arrivé.

[J'va te répondre mais dans le hall...]