Nom : Akegata
Prénom : Yuuyami
Âge : 17 ans
Sexe : Masculin
Sexualité : Bisexuel
Dortoir n° : 3 [Dessin ~ Mannequin]
Famille :
Père: Akegata Tôshiro est, à 49 ans, le vice-président d'une agence de mannequin Qbody's Corp. Impitoyable, exigent, il n'en a pas moins un esprit de famille très grand, même s'il préfère travailler à l'agence plutôt que chez lui. Cependant il obéit en tout point à sa mère.
Mère: Akegata Kumisho est, à 46 ans, une mère de famille accomplie. Toujours à faire ses devoirs envers la famille, elle est très traditionaliste et reste distante. Elle n'ira pas faire un câlins à ses enfants mais leur préparera leurs bentô avec amour.
Grande Sœur: Akegata Yuko est, à 23 ans, celle dont il ne faut plus parler aux parents. Elle a quitté ses études de peinture et a fui le Japon avec un Australien. Elle donne toujours des nouvelles à ses petits frères en secret.
Petit Frère: Akegata Yuto est, à 12 ans, le petit dernier de cette famille. Il est dans un collège privé à Tokyô et conserve des liens avec sa grande sœur et son grand frère.
Grand-mère: Akegata Misoka est, à 83 ans, la doyenne de la famille. C'est la mère de Tôshiro et c'est elle qui distribue l'attention aux enfants à la place de leur mère. Elle est aussi et surtout leur confidente et la véritable chef de famille.
Histoire :
~ Origine.C'est au crépuscule qu'est né, un matin givré de février, le petit Yuuyami. Sa grande sœur avait tout juste 6 ans et le papouillait déjà sans arrêt. Quant à ses parents ils étaient simplement rassuré d'avoir un garçon. Un héritier. Aux yeux de ses géniteurs Yuu n'a été vu depuis sa naissance que comme un héritier à la famille Akegata. Une famille ravagée par la guerre.
On peut remonter à la seconde guerre mondiale pour comprendre l'esprit familial qui anime les Akegata. Un esprit vengeur, une volonté qui saisit ses armes et en usent avec insensibilité. Yuu était l'arme d'une vengeance dont on ne lui disait rien mais qu'il devait accomplir comme une mission cruciale. Cependant, on ne devrait pas se servir des gens pour assouvir ses désirs, on ne devrait pas tenter de les manipuler pour arriver à ses fins.
~ Des traits légers jamais tu ne feras ton métier.A 5 ans, Yuu était devenu un petit garçon paisible, sans caprice, proche de sa sœur, de sa grand-mère et du bébé qui venait de naître, respectueux de ses parents, et terriblement doué. Il connaissait ses kanas et les écrivait avec une légèreté telle que son père demanda à un éminent professeur de calligraphie d'apprendre son art à son fils. Bien que ce ne soit que 3 ans plus tard quand son bras droit se fut mieux musclé qu'il commença, Yuu appréciait grandement la calligraphie. Le silence de l'exécution de leurs traits, leur netteté, leur histoire, leurs sons, le jeune garçon aimait les kanjis plus que tout. Mais il n'en oubliait pas les matières qu'il apprenait consciencieusement à l'école pour rendre fiers de lui les membres de sa famille.
A 11 ans il reçut son premier coup.
« Père, je voudrais être calligraphe »
Non. Non il ne déciderait de rien à propos de son avenir. Et du jour au lendemain son père renvoya le professeur qui était pourtant en accord avec l'envie de Yuu et l'enferma dans sa chambre. Le petit ne comprenait pas, qu'avait-il fait de mal? Son père n'appréciait-il pas la calligraphie? Pourquoi lui avoir appris alors? C'est Yuko, sa sœur, qui vint le chercher en cachette. Elle avait déjà 17 ans et commençait elle aussi à entrer en conflit avec leur père. Elle voulait faire de la peinture et avait même trouvé un mécène. Elle apprenait à son petit frère les joies du dessin en parallèle de la calligraphie depuis près de 4 ans qu'elle s'y était mise et elle devait avouer qu'il était on ne peut plus doué! Elle le consola et lui expliqua que la famille avait besoin de lui pour soutenir sa vengeance. Elle lui dit alors d'aller voir leur grand-mère pour qu'elle lui raconte mieux qu'elle l'histoire des Akegata, ce qu'il fit les yeux encore rouges.
~ Pour une histoire de trahison, tu n'as pas de choix.Misoka lui raconta en le berçant l'histoire d'une trahison qui remontait à la Seconde Guerre Mondiale.
« En ce temps-là mon mari était un Colonel dans l'armée de l'empereur et nous vivions dans l'amour de la patrie. Il avait un meilleur ami, un compagnon d'arme, un frère de sang. Il combattait sous ses ordres et ils étaient très respectueux l'un envers l'autre. Lors d'une bataille contre les américains ton grand-père sauva son ami pour la 15ème fois et celui-ci, pour le remercier et lui montrer sa confiance, lui promit de devenir le parrain de ton père qui n'était alors qu'un bébé dans mon ventre. Rentrant tous les deux pour la naissance du petit, l'ami de ton grand-père mit à exécution un plan atroce. Vois-tu, il était en réalité jaloux. Jaloux car il m'avait courtisée et que je ne l'avais pas choisis, jaloux car le poste qu'il visait était occupé par mon mari et jaloux enfin parce qu'il n'avait jamais réussis à avoir de fils. Pour ces raisons-là qui n'en sont pas, il a tué mon mari, le jour de la naissance de ton père, au-dessus du berceau. Je n'étais pas là à ce moment, j'étais avec le docteur, ce n'est qu'en revenant que je m'aperçus du crime. Mais je n'avais aucun moyen de le prouver. Ton père, le seul témoin, était à peine né et avait failli mourir noyé dans le sang de ton grand-père. Cet assassin s'appelait Todamoto Takeo. La seule fille encore vivante de cette homme est mariée à Gotama Shinji, le président de l'agence de ton père. Et cet homme n'a qu'une fille, une fille que tu dois épouser pour prendre la revanche de la famille sur les Todamoto. Pour cela tu dois devenir un homme de caractère, un mari parfait, puissant, cultivé, quelqu'un que Gotama Shinji ne pourra pas refuser à sa fille. »
« Mais grand-mère... si je ne l'aime pas? Si je ne veux pas? »
Bien sûr il n'avait pas le choix.
Portant le poids de cette histoire il entra au collège.
~ Gouter à l'amour est une trop grande liberté pour toi.Malgré ce passé qu'il ne faisait que subir, Yuu fut un garçon épanoui. Personne ne parla jamais plus de calligraphie et mis à part avec sa grand-mère et Yuko qui lui apprenait toujours le dessin en cachette il n'évoqua jamais ses projets d'avenir. Son père le laissait encore suivre les hobbies qu'il estimait à la hauteur d'un homme à marier, c'est ainsi qu'il s'initia: à l'aïkido, au judo, à la littérature, au basket, au softball, à la natation et au théâtre bien que difficilement. En classe, il était délégué et toujours à disposition de ses camarades. Poursuivit dès sa troisième année de collège par des troupeaux de filles il n'en choisit jamais une, suivant toujours les conseils de sa sœur de 19 ans. Celle-ci poursuivait des études d'art. Les amis de Yuu étaient là mais jamais très proches, il était trop occupé. Cependant un événement le marqua à jamais lors du voyage de fin de dernière année.
Il n'avait jamais aimé la façon qu'avaient les filles de lui courir après, de le harceler de questions quant à ses préférences alimentaires ou littéraires... Cependant une fille avait retenue son attention et sa sœur n'avait rien dit contre elle même s'il s'était rendu compte que peut-être Yuko le voulait juste pour elle raison pour laquelle elle ne voulait pas qu'il ait de petite copine... Cette fille, Kazumi, était une nouvelle arrivée de Nagoya, dans leur classe pour le deuxième trimestre de leur dernière année de collège. Elle était gentille, réservée et intelligente. Le peu qu'ils s'étaient parlés l'avait un peu laissé « tout chose » aussi s'était-il dit qu'il ferait le premier pas pendant le voyage scolaire. C'était sans compter sur la double personnalité de cette fille. En réalité c'était une gamine qui aimait les défis, notamment ceux qui concernaient les paris. Dès son arrivée les autres filles l'avaient mise au défi de sortir avec le plus beau mais le toujours célibataire Yuuyami, ce que Kazumi réussi. Du moins elle obtint de sa part une déclaration, maladroite, mais sincère. Ce qui ne toucha pas son cœur de glace et ne l'empêcha donc pas de lui dire froidement: « T'es minable, on a pas besoin de véritables sentiments pour sortir avec une fille! Et je veux sûrement pas embrasser un mec qui m'aime!! Dégage de ma vue!! ».
Le pauvre Yuuyami, qui y avait mis tout son cœur dans cette déclaration, se retrouva au bord des larmes devant elle et courut se cacher pour laisser libre court à sa peine. Un garçon avait assisté à cette scène, un garçon qui avait depuis la maternelle des sentiments très forts pour Yuu, ce garçon s'appelait Kôsai. Et il vint près de Yuu pour le consoler, complètement perdu ce dernier consentit à l'étreinte de Kôsai, en oublia le reste, et accepta même les sentiments avoués de son camarade. Comment pouvait-il savoir qu'aimer un garçon était considéré comme mal? Cependant il n'oubliait pas qu'il n'avait le droit d'aimer personne, aussi se confie-t-il à sa sœur au retour de ce voyage.
Dans un Japon où les traditions sont tenaces, où les gens sont silencieux et n'acceptent pas toujours, Yuu se rendit compte très vite, lorsqu'il observait Kôsai regarder 20 fois autour d'eux s'il n'y avait personne avant de l'embrasser, qu'ils n'étaient pas libres de s'afficher, même main dans la main. Malgré les précautions qu'ils prenaient et les mots qu'ils se chuchotaient si rarement, ils furent découverts par Kazumi qui usa de chantage pour obtenir les faveurs de Yuu. Trop peu conscient du problème, il ne résista pas mais lorsque sa sœur découvrit les faits elle le remua pour qu'il refuse. Yuko prit Kazumi entre 4 yeux et régla le problème sans que son petit frère sache comment. Cependant, Kôsai ne voulait plus prendre de risque et se mit à traiter Yuuyami comme un moins que rien en classe, accentuant les sous-entendus concernant leur courte relation, le mettant très mal à l'aise. Heureusement la fin de l'année était déjà là! Et rien n'empêcha son succès triomphal avec le club de théâtre au spectacle de fin d'année, ce qui poussa son père à accepter de le faire entrer dans son agence. En effet l'adolescence et ses hormones commençait à faire son effet sur le garçon qui devenait grand et beau. Équipé d'un sourire d'ange et d'un regard intense, Yuu devint la proie de séances de photos et de défilés sans fin tous les week-ends et pendant ses vacances. Il pouvait retrouver le sourire, loin de Kôsai et de Kazumi.
~ Osaka, une nouvelle porte s'ouvre à toi.Malgré cela, juste après le spectacle de son frère, Yuko annonça qu'elle quittait la maison et le lendemain elle était partie. Yuuyami, la grand-mère et le petit dernier Yuto se levait tranquillement faisant ravaler au père le flot de paroles qu'il allait envoyer à sa fille. Elle dit d'un ton très calme en regardant son fils.
« Tôshiro, ce soir ta fille va voler de ses propres ailes et je ne te laisserais pas l'en empêcher! De plus et cela est impératif, tu dois comprendre que l'héritier de notre famille n'est pas ton objet, il n'a pas à subir le plan de carrière que tu as tracé pour lui. Aussi j'ai pris la responsabilité d'intercepter cette lettre en provenance d'un des plus prestigieux internat d'Osaka. Le lycée Ohsaka Gakuen accepte notre petit Yuuyami pour les trois prochaines années entre ses murs. Il y travaillera le dessin et poursuivra... voici la deuxième lettre, sa carrière de mannequin à peine entamée dans ta société à Osaka. Pour finir... Chiako, la petite-fille de Todamoto, est dans la même classe que notre petit Yuto, celui-ci est très intéressé par la demoiselle... j'ai donc conclu avec ce petit chenapan que c'est lui qui l'épousera et mettre fin à la malédiction de trahison de notre famille. Tu n'as rien à redire à cela Tôshiro, il est de mon plein droit de décider de la chute de notre vengeance, je suis celle qui a été bafouée. »
Plus tard dans cette soirée Yuko présenta son fiancé australien rencontré à la faculté d'art et laissa son adresse en Australie à ses frères et sa grand-mère pour les quitter le lendemain matin. Quant aux deux garçons ils étaient heureux, quoique l'aîné un peu inquiet pour sa grand-mère et... son avenir.
Yuuyami avait décidé il y a déjà un moment de ne pas penser à son avenir. Son père était sensé lui avoir déjà choisis un lycée puis une université voir presque un emploi. Tout à coup, alors qu'il se sentait perdu, il se retrouvait à devoir quitter le nid familial, son quartier et sa ville d'enfance, les rares connaissances avec qui il avait encore de bons rapports, mais surtout... assumer son art, le dessin, étudier avec des gens, il en était persuadé, plus doués que lui! Cela l'inquiétait mais sa sœur lui avait promis de le soutenir, et il croyait en elle plus qu'en tout. De plus, il avait encore du mal à assurer sans subir les séances photos, les défilés et les entretiens pour sa carrière de mannequin. Soulagé et inquiet à la fois, il arriva à Osaka prêt à relever le défi, l'alternative à son destin tracé, et à réussir ses années lycée à Ohsaka Gakuen.
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